Le COMETS, Comité d’éthique du CNRS, a adopté en décembre 2022 un avis, intitulé « Intégrer les enjeux environnementaux à la conduite de la recherche – Une responsabilité éthique », sur la question de l’impact environnemental de la recherche scientifique.

Le Comité Éthique en Commun souscrit pleinement à l’avis du COMETS et invite la communauté de chercheurs à en prendre connaissance.

Dans son avis, le COMETS reconnaît que la prise en compte de l’environnement fait partie intégrante de l’éthique de la recherche. Ainsi, la responsabilité des chercheurs et chercheuses concerne non seulement l’empreinte carbone et biodiversité des pratiques de la recherche, mais aussi plus globalement l’impact environnemental des projets de recherche, des moyens mis en œuvre pour les mener et des conséquences de leurs usages. 

Le COMETS aborde la façon dont doit s’exercer, en situation concrète, la responsabilité du monde de la recherche à l’égard de l’environnement. Il recommande un large débat au sein de la communauté scientifique qui soit autant que possible équipé d’outils, de méthodologies, plus généralement d’un cadre théorique scientifiquement solide et partagé. Dans cette perspective, il insiste d’abord sur l’importance que présente la mesure des impacts, et, à cette fin, la constitution de connaissances relatives à ces impacts, essentielles à une discussion éclairée et à l’identification d’indicateurs et de leviers d’action. Le COMETS invite en outre à aborder l’impact environnemental de la recherche dans une perspective de proportionnalité, fondée sur l’évaluation collective des coûts et bénéfices d’une recherche.

Si la recherche doit réduire sa propre empreinte environnementale, elle doit aussi contribuer aux « transitions » engagées par la société, et être en appui aux transformations systémiques.

Suite à la journée « Hommage à Axel Kahn – Enrichir le dialogue entre sciences et éthique au service de la société », organisée le 23 septembre 2022, la question suivante a été posée au Comité Éthique en Commun : « Quels droits et devoirs pour les scientifiques et leurs institutions face à l’urgence environnementale ? ». Le Comité s’est auto-saisi de cette question ; ses réflexions en cours, inspirées par l’avis du COMETS, viendront le compléter.